Intempéries dans le sud du Brésil : le bilan s'alourdit à au moins 56 morts et 67 disparus

L'État du Rio Grando do Sul a été dévasté par d'importantes inondations, dont la capitale Porto Alegre. Au moins 56 personnes sont mortes, 74 blessées et 67 disparues, selon le dernier bilan des autorités.

Le bilan s'est alourdi samedi 4 mai au Brésil où des inondations ont dévasté l'État du Rio Grande do Sul depuis plusieurs jours, faisant au moins 56 morts et 67 disparus dans cette région du sud du pays où la capitale régionale Porto Alegre est fortement touchée. Ce nouveau bilan a été communiqué par la défense civile brésilienne samedi.

Selon le gouverneur, l'État du Rio Grande do Sul vit le "pire désastre climatique de son histoire" avec près de 300 localités touchées.

Des routes ont été coupées par les flots et les communications sont perturbées dans cet État où il devrait pleuvoir au moins jusqu'à dimanche et les autorités ont donné l'ordre d'évacuer certains quartiers de la métropole de Porto Alegre.

Le dernier comptage des autorités recense également 74 blessés et 24.600 personnes qui ont dû quitter leur domicile, dont plus de 8.200 sont désormais hébergées dans des installations comme des centres sportifs ou culturels.

Dans l'un d'eux, à Gravatai, au nord de Porto Alegre, Claudio Almiro raconte que quand il est sorti de chez lui, il avait "de l'eau jusqu'aux hanches". "J'ai tout perdu", confie-t-il.

La tâche des secouristes est redoutable, des villes entières étant pratiquement coupées du monde, rendues inaccessibles par les inondations.

Zones d'habitations noyées à perte de vue, routes détruites ou ponts entraînés par le courant, sans compter les ruptures de barrages qui risquent d'aggraver encore la situation: les dégâts humains et matériels sont considérables et surtout concentrés dans la région centrale de cet État frontalier de l'Argentine et de l'Uruguay.

À Porto Alegre, capitale régionale aux quelque 1,5 million d'habitants, le désastre va être "sans précédent", a averti le gouverneur Eduardo Leite.

Vendredi, des rues du centre historique de la ville ont à leur tour été envahies par l'eau en raison de la crue exceptionnelle du Guaiba, fleuve emblématique du Sud brésilien.

Les autorités estiment que le niveau du Guaiba pourrait atteindre 5 mètres dans les heures qui viennent. Le record historique, datant de 1941, est de 4,71 m.

"Malgré le grand effort de confinement, le barrage qui retient la rivière Gravatai (...) a recommencé à déborder. Les communautés doivent quitter la zone", a écrit sur X le maire de Porto Alegre Sebastiao Melo, en référence à une autre rivière qui traverse la ville.

L'aéroport international de Porte Alegre a suspendu ses activités pour une durée indéterminée.

Article original publié sur BFMTV.com